Rêve et illusions
Aux premières années de ta vie
Impétueux comme un cerf-volant
Sous les lames du vent
Perdu dans ton ciel
Ce jeune garçon
Encore bourgeon d'homme
Brasier aux yeux
Lionceau qui se croit déjà
De la forêt qu'il est roi
Je t'imagine ce sourire au minois
Large comme un morceau de lune
Avec aux commissures
Comme une tâche, comme une usure
Ce pli de beauté aujourd'hui ride
Qui saccage, qui embête
Le cœur des filles et rend bête
Leur corps et leur tête
Je t'imagine cette voix
Vent dans leur voile
Chaleur dans leur jupon
Aimée pour être
Trombone et violon
Et moi je serais cette idiote
Petite inconnue, coeur nu
Comme un ver
Ce commun vertige des garçons
Pourtant fragile comme un verre
Cassable même par un glaçon
Ce beau cul belle gueule
Ayant pris folie et béguin
Dans ton regard de jaguar
Mais hélas que tout cela
N'est que rêve sans espoirs
Puisque le temps a pris pouvoir
De vouloir nous faire rencontrer
Qu'après avoir compté
Nos soixante-dix années
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