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Affichage des articles associés au libellé roman

Rien qu'un baiser ! NO : 004

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  Elios Pierre-Louis

Rien qu'un baiser ! No. : 003

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  Elios Pierre-Louis Je passais la semaine à l’intérieur de chez madame Frank maintenant devenu ma maison. J’y étais de toute mon aise, et la dame, vraisemblablement, n’était pas pressée de me voir partir. « J’aime bien quand tu es là, m’eut-elle avoué un soir alors que nous soupions. Tu vois, quand vient la nuit et seules les lampes sont allumées, toute la ville est devenue silencieuse, et je peux entendre alors toutes les plaintes de mon existence comme le bruit incessant du marteau d’un forgeron dans les profondeurs de mes oreilles. La nuit, seule, est effroyable pour les femmes comme moi, ma fille. » C’était une championne, ça je le savais. Son sourire était le trophée. Elle le brandissait pour faire fuir les mauvais souvenirs de sa vie et ses douleurs. Ce matin-là était exceptionnel pour moi. Il y avait un tsunami sur mon cœur. La ville se noyait à l’intérieur de moi, s’asphyxiait comme un martyre avec sa tête dans un sachet en plastique. Mes larmes, à mesure que je ...

Rien qu'un baiser ! No. : 002

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  Elios Pierre-Louis, @KONEKTE   Madame Frank disparut par derrière l’épaisseur du rideau de brocart, et me laissait seule avec le vide et le silence de la pièce. L’instant d’après, le bruit des ustensiles de cuisine me parvenait par bribes. Tout en s’affairant, elle entonnait un air évangélique. J’étais encore couchée, avec une tête qui refusait d’admettre la réalité. Je me ressentais indigne de cet environnement trop bienveillant vis-à-vis de ma personne. Ce sentiment de trop abuser de la générosité de la dame me tourmentait inlassablement. Un bâillement voulait déchirer en deux ma mâchoire. Je m’étirais longuement les muscles. La seconde d’après, comme je mis pieds à terre, un étourdissement prenait d’assaut ma tête. Madame Frank avait raison, j’étais faible et avais besoin de manger un bout. Je sortis de la chambre, impassible de constater la modestie de l’appartement : deux chambres à coucher, un salon et une salle à manger longée d’une petite cuisine consistant uniq...

Rien qu'un baiser ! No.: 001

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C'était la nouvelle du moment. Voilà, tout le monde le savait. J'étais la risée de tout le quartier. Je lisais des regards, des gestes, les gymnastiques de toutes celles qui se disaient mes amies pour m'éviter. Je lisais leurs nouvelles attitudes et pensées.  Ce n'est pas toujours évident, l'amour. Il faut le dire.  J'étais désormais seule. La vie était restée planter là, en face de moi, à me faire le pied de nez. On peut mourir de mille et une façons dans cette ville : se faire taxée de lesbienne en est une. La plus cruelle. La porte dont j’espérais la générosité ne s’ouvrit pas. Alors, il fallait la jouer tout pour la rue. Ma famille chrétienne d’adventiste me rejetait pratiquement. Quand on est fille de pasteur… Ma main se faufila machinalement dans ma poche pour en tirer deux billets de mille gourdes. C’est une grâce de la providence que je ne sois pas totalement à sec. Pas pour ce soir, en tout cas. Il faut croire que le dieu de mon père ne m’avait pas enco...