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Affichage des articles associés au libellé amour

voracement

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voracement je t'aime comme ce crève-la-faim aime son pain et c'est plus fort que le jour plus fort que la nuit fils et fille du temps plus fort que l'aube parfum de ta bouche plus fort que tous les vents gouverneurs des bateaux plus fort que les éclairs forgerons des cieux c'est même plus fort que moi-même il s'agit de vivre quand il faut que je te mange Florestal le Moine  "Je n'écris pas, je peins" Suivre notre Instagram  ICI et notre page Facebook  ICI

amourégo

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amourégo

Femme qui dort

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 Femme qui dort Quel est ce fil de mots doux Ce secret que tu susurres À l'oreille de ton oreiller Quel est ce S sifflotant qui sans cesse sillonne tes phrases sans sens Et quelle est cette danse Qui met en transe tes hanches Quelle est donc cet archet Qui a mis sous frissons Les cordes de ton violon Femme, à quel dieu autre que moi Te crois-tu accrochée En cramponnant si fort  La silhouette amorphe de tes draps Dis-moi quelle armée d'escargots A traversé à pied ta vallée En n'y laissant que tiédeur et limace Et quelle est cette aube qui de rosée A laissé ta fleur toute mouillée Femme qui dort, dis-moi De quel pays viens-tu Pour être autant essoufflée Quelle est cette crampe dans ton dos Ce spasme dans tes fesses Et surtout parle-moi de ce rêve étrange Qui te rend plus femme que mon homme Florestal le Moine Géométrie de la beauté Tous droits réservés

Rien qu'un baiser ! NO : 004

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  Elios Pierre-Louis

La promesse

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La promesse Partout Sur les coeurs Dans les têtes Dans entrailles Dans les fissures Les entailles Les diaclases des cascades Au fond des vers À l'endroit, à l'envers Sur les papiers Sur les paliers Dans toutes les formes Qu'adopte l'encre Sur la prose, sur le ver Sur la rose, sur le fer-blanc En vers classiques Ou en vers blancs Sur les cadavres Les pierres tombales Les prières, le glas Des funérailles... Partout  J'encrerai ton nom, Marlène Partout Sur le tableau de l'impossible Sur l'écran de l'invisible Et sur les âmes des défunts Je peux tout te donner, Marlène Les droits d'auteur Du livre de la vie L'oeil d'Horus, la boîte de Pandore La canne de Legba La sacoche d'Azaka Les bijoux d'Erzulie Tout cela sera à toi Le poète est un dieu fou Fou d'une folie qu'il vénère Il peut avec la bave de sa plume Poignarder la mort Détruire l'Olympe Foudroyer Zeus Construire des mondes Bâtir des égrégores Inventer des amours inédites ...

Anba wòb manzè

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 Anba wòb manzè IG : florestal_le_moine  Manzè kite m pale Se pa lestomak mwen Non ki glise Se verite a ki gen bled anba pye l Luil badijonnen woul li Ki fè tout koukouy ki pèdi fren Al klere anba wòb ou Lafimen pa moute san dife Dife w anba wòb ou  Lafimen w se nyaj lansan K ap fofile sot anba chita w Manzè raje w pa bay anvi sakle l non Wayòm vetivè ak sitwonèl sa pa p detui Toutotan bazilik trese tèt mòn ou Lakansyèl ap toujou jwenn bonèt Pou foure tèt chòv li Manzè depi dènyè fwa  Bouch mwen t al soule l nan sous ou a Ou pa janm kite m yon pa Sant anba wòb ou  Pa kite bonnanj mwen dòmi L ap takle pye lonbray mwen  Tout jounen tout lannuit Manzè o vin leve l non Vin leve malediksyon w lan Sou do lakonsyans mwen M anvi trankil Vin pran pwa grate w la Anba wòb ou pa kite somèy Nan je bwagèt mwen non M anvi sove nanm mwen Men kòman pou m fè ? M priye sèt sen, rele sètmil nachon Sant anba wòb ou rete la Devan pòt nen m Si w konn deransya Ki vin touche kòb sò...

Rien qu'un baiser ! No. : 003

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  Elios Pierre-Louis Je passais la semaine à l’intérieur de chez madame Frank maintenant devenu ma maison. J’y étais de toute mon aise, et la dame, vraisemblablement, n’était pas pressée de me voir partir. « J’aime bien quand tu es là, m’eut-elle avoué un soir alors que nous soupions. Tu vois, quand vient la nuit et seules les lampes sont allumées, toute la ville est devenue silencieuse, et je peux entendre alors toutes les plaintes de mon existence comme le bruit incessant du marteau d’un forgeron dans les profondeurs de mes oreilles. La nuit, seule, est effroyable pour les femmes comme moi, ma fille. » C’était une championne, ça je le savais. Son sourire était le trophée. Elle le brandissait pour faire fuir les mauvais souvenirs de sa vie et ses douleurs. Ce matin-là était exceptionnel pour moi. Il y avait un tsunami sur mon cœur. La ville se noyait à l’intérieur de moi, s’asphyxiait comme un martyre avec sa tête dans un sachet en plastique. Mes larmes, à mesure que je ...

Rien qu'un baiser ! No. : 002

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  Elios Pierre-Louis, @KONEKTE   Madame Frank disparut par derrière l’épaisseur du rideau de brocart, et me laissait seule avec le vide et le silence de la pièce. L’instant d’après, le bruit des ustensiles de cuisine me parvenait par bribes. Tout en s’affairant, elle entonnait un air évangélique. J’étais encore couchée, avec une tête qui refusait d’admettre la réalité. Je me ressentais indigne de cet environnement trop bienveillant vis-à-vis de ma personne. Ce sentiment de trop abuser de la générosité de la dame me tourmentait inlassablement. Un bâillement voulait déchirer en deux ma mâchoire. Je m’étirais longuement les muscles. La seconde d’après, comme je mis pieds à terre, un étourdissement prenait d’assaut ma tête. Madame Frank avait raison, j’étais faible et avais besoin de manger un bout. Je sortis de la chambre, impassible de constater la modestie de l’appartement : deux chambres à coucher, un salon et une salle à manger longée d’une petite cuisine consistant uniq...

Rien qu'un baiser ! No.: 001

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C'était la nouvelle du moment. Voilà, tout le monde le savait. J'étais la risée de tout le quartier. Je lisais des regards, des gestes, les gymnastiques de toutes celles qui se disaient mes amies pour m'éviter. Je lisais leurs nouvelles attitudes et pensées.  Ce n'est pas toujours évident, l'amour. Il faut le dire.  J'étais désormais seule. La vie était restée planter là, en face de moi, à me faire le pied de nez. On peut mourir de mille et une façons dans cette ville : se faire taxée de lesbienne en est une. La plus cruelle. La porte dont j’espérais la générosité ne s’ouvrit pas. Alors, il fallait la jouer tout pour la rue. Ma famille chrétienne d’adventiste me rejetait pratiquement. Quand on est fille de pasteur… Ma main se faufila machinalement dans ma poche pour en tirer deux billets de mille gourdes. C’est une grâce de la providence que je ne sois pas totalement à sec. Pas pour ce soir, en tout cas. Il faut croire que le dieu de mon père ne m’avait pas enco...

Bulletin météo

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Bulletin météo Il va pleuvoir ce soir Les montagnes fument Déjà leur calumet de nuages Le ciel s'enveloppe la tête De son foulard noir Et la volaille empaille De sa portée le creux de ses ailes Il va pleuvoir ce soir Le pêcheur sera pêché Et le vainqueur vaincu Il va pleuvoir ce soir De l'acide sur ce gros rocher Rocher qui a tant fait souffrir Rocher que l'on appelle coeur On verra moudre  Celui qui a tant moulu Oui volé sera le voleur Et violé le violeur Plus une dent ne restera  À la mâchoire De celui qui a longtemps mordu Et au marché des vers Enchérie sera sa chair Ô Jericho ô Jericho Combien de pierres  Te reste-t-il encore ? Ô mer rouge ô mer rouge Combien de litres tiennent vivantes Ta subsistance et ma souffrance ? Il pleuvra ce soir Une érosion de larmes Sur mon oreiller déboisé Nu de rêves et de sommeil Mes paupières perdront les eaux Et l'inondation qui va se voir naître Sera à me noyer l'amour Ô Douleur ô douleur Je ne suis pas ton fils Pourquoi m'a...

À une femme

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 À une femme IG : florestal_le_moine  Toi qui portes sur ta tête La forêt d'Amazonie Et sur tes hanches Toutes les danses de l'Afrique Toi qui tisses ton sourire De toutes les couleurs du carnaval Et qui ne cours pas la mer Pour ne pas que tu enlèves son sel Toi qui caches sous le toit de ta jupe Plus de plumes que la basse-cour Qui gardes dans le creux de ta main Plus de souplesse qu'au pelage du fauve Toi qui quand tu fermes les yeux Éteins le jour et tues les étoiles Quand tu fermes la bouche Toi qui changes d'humeur Pour faire défiler les saisons Et fais que vieille soit la terre Toi qui au lieu de marcher Cadences pour ralentir le temps Et soulever suspens aux pouls Toi qui comme un rien, comme une chose M'effleures du regard et fais Que mon existence ne soit pas vaine Toi dont le front poli de marbre Nargue le ciel et largue le soleil Dans la honte de l'incapable Toi qui sans ton rire prives le monde De musique et fais que tous Les concerts jouent du silen...