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Affichage des articles du avril, 2021

À une femme

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 À une femme IG : florestal_le_moine  Toi qui portes sur ta tête La forêt d'Amazonie Et sur tes hanches Toutes les danses de l'Afrique Toi qui tisses ton sourire De toutes les couleurs du carnaval Et qui ne cours pas la mer Pour ne pas que tu enlèves son sel Toi qui caches sous le toit de ta jupe Plus de plumes que la basse-cour Qui gardes dans le creux de ta main Plus de souplesse qu'au pelage du fauve Toi qui quand tu fermes les yeux Éteins le jour et tues les étoiles Quand tu fermes la bouche Toi qui changes d'humeur Pour faire défiler les saisons Et fais que vieille soit la terre Toi qui au lieu de marcher Cadences pour ralentir le temps Et soulever suspens aux pouls Toi qui comme un rien, comme une chose M'effleures du regard et fais Que mon existence ne soit pas vaine Toi dont le front poli de marbre Nargue le ciel et largue le soleil Dans la honte de l'incapable Toi qui sans ton rire prives le monde De musique et fais que tous Les concerts jouent du silen...
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  L'haleine de Marlène Ton haleine, ô Marlène C'est la citronnelle Qui apprend à être folle C'est l'odeur du café Du gobelet fumant De ma grand-mère Ton haleine, ô Marlène C'est l'odeur de la terre Sous les premières caresses de la pluie C'est la menthe accidentée Dans une tasse de thé Ton haleine, ma Marlène C'est le ver de terre dans l'hameçon Quand elle veut que je sois poisson C'est le parfum frais de ma laine Sèche après lessive Ton haleine, ô  Marlène C'est l'encens des feuilles mortes Dans le lit de la ravine C'est le basilic en feu Dans le four d'une chicha Ton haleine est pour moi un appel Une soumission à ma nature d'homme Ton haleine, ma Marlène C'est la femme dans la vie Et la vie dans la femme Ton haleine, Marlène C'est toi dans mes poumons ISBN : 978-620-2-29897-1

Coeur brisé

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Coeur brisé Elle était La plus folle D'entre les folles Et moi le plus fou Parmi les fous Je la voyais  Ange et auréole Où elle était épine Je la trouvais corolle J'étais brebis D'entre ses loups Je l'aimais De cet amour capable D'aimer dix mille Mais elle, pas du tout

Lady Elle

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  Lady Elle (bonus) La merveille, à l’autre bord de la rue, Se matérialise dans la beauté de l’invisible ; Et accroche à portée de cœur Ce que la volonté seule Ne saurait cueillir. Elle dessine sans faute  Ce que ma tête bête de poète Ne saurait faire  la confection. Sorcière sans grigri, fée sans baguette, Elle est une orgueilleuse jongleuse De charmes et d’envoutements. Ô ! quelle douce souffrance que de supporter, Sur mon cœur déjà amoureux Qu’elle prenait pour trône, La lourdeur des énormes mornes Qui lui tenaient lieu de fesses. Et en avant son buste porté Montre, entre la négligence de son décolleté, Les bijoux de sa poitrine Que les hommes appellent beautés, Et que les anges appellent dieux. Ô quelle séduisante querelle ! Elle marche pour avancer Et son postérieur têtu Comme une tête de mule Semble vouloir reculer ; Et tout ce litige dans son corps même Fait d’elle seule une majorette. Elle rit et dévoile, sur deux rangées, L’Incroyable qui était caché dans sa bouc...

Rêves

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 Rêves J’ai rêvé d’être  Coincé au fond de toi Plus qu’un simple mari Simple commodité sur tes draps D’autres vies, d’autres utilités Semblent avoir envahi Mes désirs et envies Laisse-moi devenir Cette volute d’air, ce fluide vital Qui fait gonfler Et dégonfler ta poitrine Un soutien-gorge engrossé Par la rotondité de tes seins Contre ta peau veloutée Laisse-moi être  Cette robe moulante Qui danse quand tu la portes Un string enlaçant De ses deux bras L’encolure de tes hanches Une serviette hygiénique Oppressée volontaire Entre l’accolade de tes cuisses Mon désir est d’être ce talon Offrant piédestal à ton élégance Ce pantalon bondé Jusqu’au bord de sa rupture Heureux de calquer ta callipygie Accorde-moi le privilège d’être Ce mégot suspendu A la souplesse de tes lèvres Je t’en prie, transforme-moi En ce bout de bijou Qui te tient lieu de nez Ce grain de beauté tout joyeux Sur ton visage D’avoir signé son charme Et enfin lorsque tu seras fatiguée À trop porter le poids de...

Zombie

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Vous reconnaissez-vous dans cette description ? Ou, d'un corps comme celui-ci, en avez-vous déjà apprécié la sculpture ?  Elle est celle du corps du personnage principal de l'oeuvre "Zombie" à venir, dénommée la nègès dans ce passage.  C'est elle l'amoureuse du zombie, un autre personnage principal de l'histoire.  C'est pour bientôt ! Visitez fréquemment florestallemoine.blogspot.com pour se tenir informé par les thrillers.

Tout bèt jennen mòde

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Tout bèt jennen mòde M pito mouri entoksike  Nan rale lafimen Chicha kawotchou sou beton Olye se nan fouk kabann Pou lafen fann fwa m M pa moun, m se yon bèt Grangou achte mounite m San yon goud M bouke koud Gout laswè m Sou tisi pousyè lari Pou se san soupe  M pase aswè m Pa gen myèt lespwa ki rete  Alò m soti kwòk kòk mwen M ap batay Se pa pou mwen ankò Se yon jòf demen M ap machande pou pitit mwen Alò m la La sou beton an ap trase kata Anba wòch ak gaz lakrimojèn Kòm pa gen krè Ankò pou ekri mo jèn Rele m zonbi M la sou beton an Ap chèche grenn sèl Pou zantray mwen Pa gen lespwa ki rete  Kanari l sèch, sous li tari  Men m pito mouri nan chèche Olye se nan rete tann
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  La charade Si la beauté est la poésie Et que la poésie est la beauté Ma chérie, qu'en est-il de toi ? Moi Pour ceux qui encore  Ne le savent pas Je dis de la beauté Qu'elle est la marque De ton élégance 

Insipide

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  Insipide Ce poème n'est plus fleur Il est poussière Grain de sable dans le désert Il n'a plus de souffle Ce poème est mort Texte édenté Ses mots ne savent plus mordre Rouage sans engrenage Ce poème est vagabond À trop voyager avec le vent Il en perd son parfum Ce poème perd ses ailes Sa sauce sans ail  N'a plus de goût Il est cet homme Qui a perdu sa langue Ce poème est muet Il ne sait pas lire Poème analphabète La tendresse ne serpente plus Les rivières de ses veines Il n'a ni douceur ni beauté Ni rime ni sonorité Jeunesse, arôme et épices Mots, phrases et amour Vie, vigueur et charme Élégance, sourire et lumière Tu lui as tout pris Jeunesse, arôme et épices Mots, phrases et amour Vie, vigueur et charme Élégance, sourire et lumière Ce poème n'a plus rien Parce qu'il t'a tout donné

Neil Amstrong

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 Neil Amstrong Avez-vous déjà vu Pendue au bout de son dernier fil Cette araignée morte et vaincue Par ses derniers efforts suspendue Connaissez-vous cette dépouille Celle de cette femme Hier, fesses tremblantes Yeux étincelants Poitrine époustouflante Cette paille dans le ventre du vent Algue dans l'étendue maritime C'est moi Je suis cet invalide Qui court la vie Que vers voie vide Ce nom que l'histoire Passait près d'oublier Ce grain dans le grenier Qu'on ne comptait pas Troisième roue de la carosse Roue cabossée Avant même d'être utilisée Je suis ce rien  Devenu Christophe Colomb Pour avoir découvert ton Amérique Pour être le premier À avoir foulé le sol de ta lune Je suis Neil Amstrong

Parle-moi

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  Une maison hantée Par la solitude Est une tombe Parle que je ne sois Plus seule Parle ! Ta voix en moi voyage Elle échauffe mon sang Là où l'hiver livre sa glace Parle ! Écoulés de tes lèvres Tes mots sont baumes Ils caressent ma conscience Tes mots sont paumes Ils m'appellent à la gaieté Avant que ne paraisse paresse Leur tendresse caresse Et vogue vers mes veines Comme dans les allées de la ville Ne t'arrête pas ! Parle ! Ton silence  M'est une souffrance Parle jusqu'à me faire attraper Ce rossignol caché dans ta voix Jusqu'à faire de ton souffle Une tempête pour mes cheveux Parle ! Puisque je t'aime Tu n'as plus raison de te taire Parle !

La loterie

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 La loterie Venez placer vos gains Là où comme le pain Du mont du sermon Seront-ils multipliés À l'abri de rouilles et de vermines Gardez vos billets de foi En attendant cependant Le tirage du dernier jugement Qui à coup sûr ne se fera pas Ce n'est ni Éric Jean-Baptiste Ni Berlin Bertrand Mais les pasteurs qui gagnent "Le papyrus du temple noir"

Noir pas nègre ( ou Oraison noire)

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 Noir pas nègre (ou Oraison noire) Désormais je suis fierté Je suis orgueil Fils d'Haïti, mère de la liberté Je suis courage Fils d'Ogoun  Je suis orage Je suis lumière Je suis le jour Fils d'Erzulie Je suis amour Fils d'Haïti Je suis liberté Descendance d'Afrique Je suis mandingue Natif de Vertière Je suis bravoure Je suis guerrier Je suis sang Je suis épée Fils de l'indépendance Je suis grandeur Je suis Noir Mais pas nègre Je ne suis plus biens Je ne suis plus meuble Je suis vaudou Je ne suis plus chrétien Le mot "nèg"  Étant synonyme de frère Le mot "nègre" Est idiotie française Je suis Noir Mais pas nègre Je ne suis plus maïs Je ne suis plus patate Je suis vaudou Au coeur de l'humanité Je suis lumière Je suis amour du prochain Et de la nature Je suis Noir Mais pas nègre Code noir ne m'est plus loi Je n'ai point de prix Je ne suis point marchandise Je suis vaudou Je suis ami des oiseaux Le confident des feuilles Des racines et ...