Lady Elle
Lady Elle (bonus)
La merveille, à l’autre bord de la rue,
Se matérialise dans la beauté de l’invisible ;
Et accroche à portée de cœur
Ce que la volonté seule
Ne saurait cueillir.
Elle dessine sans faute
Ce que ma tête bête de poète
Ne saurait faire la confection.
Sorcière sans grigri, fée sans baguette,
Elle est une orgueilleuse jongleuse
De charmes et d’envoutements.
Ô ! quelle douce souffrance que de supporter,
Sur mon cœur déjà amoureux
Qu’elle prenait pour trône,
La lourdeur des énormes mornes
Qui lui tenaient lieu de fesses.
Et en avant son buste porté
Montre, entre la négligence de son décolleté,
Les bijoux de sa poitrine
Que les hommes appellent beautés,
Et que les anges appellent dieux.
Ô quelle séduisante querelle !
Elle marche pour avancer
Et son postérieur têtu
Comme une tête de mule
Semble vouloir reculer ;
Et tout ce litige dans son corps même
Fait d’elle seule une majorette.
Elle rit et dévoile, sur deux rangées,
L’Incroyable qui était caché dans sa bouche,
Que le Sculpteur veut marbre
Et que l’Orfèvre appelle perle.
Pour éviter que le reste de la nature
N’en prenne jalousie et m’apostrophe,
Je ne parlerai d’elle qu’en sept strophes.
Texte tiré du dernier recueil de l'auteur, "Un bouquet pour Tania", paru aux Éditions Muses.
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| ISBN : 978-620-2-29897-1 |


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